Je présente ci-dessous en quelques lignes mes principaux projets de recherche. Ces recherches sont pour l’essentiel à l’interface entre les sciences de la terre et l’astronomie. Elles sont principalement motivées par les enjeux de développement scientifiques, économiques, éthiques et humains auxquels font face les pays du sud. Les liens proposés dans les résumés ci-dessous permettent d’en apprendre un peu plus et de suivre les dernières nouvelles scientifiques.
Ressources minérales en Afrique de l’Ouest
Mon projet à pour objectif d’un part d’étudier et de comprendre les distributions et organisations spatiales des métaux dans la croûte terrestre à différentes échelles, en appliquant différentes stratégies innovantes d’acquisition de données sur le craton ouest-africain.
D’autre part, je souhaite également contribuer à l’évolution des pratiques dans le domaine de l’exploration et de l’exploitation des ressources minérales, et suscitant des projets de recherche permettant de tendre vers une activité minière responsable en Afrique de l’Ouest. Cette activité se traduit par une participation au réseau de recherche AMEDEE (Activité Minière, Enrivonnement, Développements Economiques et Ethiques), ainsi que par le montage du projet de Laboratoire Mixte International « Pour une Activité Minière Responsable en Afrique de l’Ouest » (LMI- MINERWA).
Cratères d’impact météoritiques
Les cratères d’impact résultent de la chute de météorites à la surface des planètes. C’est un phénomène géologique universel. Sur Terre, la compétition avec d’autres processus géologiques efface les traces de ces collisions. Mais ces collisions ont cependant joué un rôle tout au long de l’histoire de notre planète, et de la vie. De nombreuses structures d’impact sont également associées à des gisements, exploitées, ou non.
Mes recherches ont pour objectif de décrire l’histoire de ces accidents et d’étudier les effets de ces impacts sur les roches terrestres. De nombreuses structures d’impact dans les pays du sud sont encore peu étudiées, tandis que la découvertes de nouvelles structures sont possibles dans ces régions encore peu explorées, ou explorées par des géologues ne sachant pas reconnaitre les indices d’impact. Cette recherche m’a amener à examiner certains objets géologiques dont l’origine est controversée, telle le lac de Karakul au Pamir. En cohérence avec la priorité géographique de mes autres projets, je mène actuellement un programme d’exploration des cratères d’impact en Afrique de l’Ouest et Maghreb.

Structure d’impact potentielles (cercles blancs) et confirmées (cercles noires) en Afrique e l’Ouest et Maghreb.
J’explore également de nouveaux outils pour analyser et rechercher des structures d’impact, telles que la radiométrie gamma qui permet d’étudier comment la formation d’un cratère d’impact affecte la distribution du potassium, du thorium et de l’uranium.
L’astronomie au Sénégal et en Afrique de l’Ouest
Les recherches en astronomie sont virtuellement inexistantes en Afrique de l’Ouest. Notre projet a pour objectif de créer les conditions pour l’émergence de cette disciplinaire dans le monde universitaire, en partenariat avec l’Association Sénégalaise pour la Promotion de l’Astronomie, l’Université Cheikh Anta Diop, et le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche du Sénégal. Le premier volet de ce projet est la construction d’un observatoire astronomique au Sénégal, sur le site de l’Institut de Recherche pour le Développement à Mbour.

Projet d’Observatoire Astronomique à toit roulant pour abriter une télescope de 350mm de diamètre sur le site de l’Institut de Recherche pour le Développement à Mbour.
En parallèle, les premiers doctorants en astronomie sont formés: Salma Sylla prépare son doctorat sur le flux d’impact dans le système solaire externe à partir de l’observation des flashs d’impact dans l’atmosphère de la planète Jupiter. Elle est encadrée par Ababar Ndao (Institut de Physique Nucléaire, Dakar), François Colas (Observatoire de Paris), Sylvain Bouley (Université Paris-Sud), Katrien Kolenberg (Université d’Anvers) et moi-même. Elle vient d’obtenir une bourse pour renforcer sa formation en Belgique.