Distribution K, Th, U dans la croûte

Je reprend dans ce projet l’hypothèse que la distribution des éléments chimiques dans la croûte obéissent à des lois mathématiques qui reflètent un état – non stationnaire – de différentiation chimique impliquant différentes étapes de concentrations ou d’appauvrissement (Lasky 1950, Ahrens 1954, Allègre et Lewin 1995). Cette hypothèse reste débattue, car le nombre d’échantillons prélevés et analysés en laboratoire dans le cadre de recherches académiques ne permet pas, dans la plupart des cas, d’explorer ou d’exploiter l’existence de ces lois mathématiques à l’échelle locale ou régionale. Cette approche pose en particulier la question du rôle de la concentration à l’échelle régionale (pré-enrichissement) dans la localisation des gisements d’intérêt économique. Les échelles « intermédiaires » entre l’échantillon et la dimension des unités géologiques telles qu’elles sont communément cartographiées (ie, du mètre à quelques dizaines de kilomètres) représentent une dimension spatiale qui a été largement ignorée par la pétrologie ou la géochimie en raison des limites matérielles de l’échantillonnage sur le terrain. Mon projet se focalise sur l’étude de l’organisation spatiale des métaux à ces échelles intermédiaires.