Ce projet de recherche s’inscrit dans le cadre d’une coopération entre l’Institut de Recherche et plusieurs institutions universitaires en Afrique de l’Ouest (Sénégal, Mali), et Maghreb (Maroc, Algérie). L’objectif de cette collaboration est de développer la thématique « Météores, Météorites et Cratères d’impact » en Afrique de l’Ouest et Maghreb, en partenariat avec des chercheurs français. L’exploration de l’intérêt des données radiométriques pour l’étude et la découverte de nouvelles structures d’impact représente un volet de cette collaboration. Les signatures magnétiques et gravimétriques des structures d’impact sont étudiées depuis plusieurs décennies, mais l’utilisation des données radiométriques (cartographie K – U – Th) dans ce contexte est très limitée. Ces trois éléments sont les traceurs des processus hydrothermaux et magmatiques et sont potentiellement redistribués dans la croûte lors des processus d’impact et hydrothermaux associés. A ce jour, seulement deux publications se sont intéressées aux anomalies radiométriques des structures d’impact. Nous proposons d’examiner la distribution K – U – Th sur les structures d’impact connues ou potentielles en Afrique de l’ouest et Maghreb, (Bosumtwi au Ghana, Velingara au Sénégal, Tenoumer, en Mauritanie, Agoudal au Maroc), et en Australie (structures d’impact > 3 km), afin de recenser la diversité des anomalies, puis, d’interpréter ces anomalies à l’aide de l’ensemble des données disponibles. Les implications de ce projet concernent l’évolution planétaire et crustale : K, Th et U représentent la source principale d’énergie de l’intérieur planétaire, et la redistribution de ces trois éléments par les processus d’impact a pu avoir un effet sur l’évolution thermique crustale, en particulier dans le cas du 40K, qui contrôle la majeure partie de la production radiogénique au-delà d’un milliard d’années. D’autre part, les surfaces planétaires extra-terrestres sont dominées par les morphologies d’impact. Mettre en évidence l’effet des impacts sur la re-distribution de ces éléments peut amener à revoir l’interprétation des données radiométriques de Mars, Mercure, ou la Lune.